La marque française de prêt-à-porter Jennyfer traverse une période difficile. Le 30 avril 2025, la direction a annoncé avoir demandé une liquidation judiciaire, menaçant ainsi 999 emplois en France. Cette annonce a été communiquée à l’AFP, soulignant l’impact des coûts en hausse et de la baisse du pouvoir d’achat sur le modèle économique de l’enseigne.
Selon le communiqué de la direction, « l’explosion des coûts, la baisse du pouvoir d’achat, les mutations du marché textile et une concurrence internationale toujours plus agressive ont rendu son modèle économique intenable ». Cette décision marque la fin d’une tentative de relance de Jennyfer, qui avait récemment émergé d’un redressement judiciaire en juin 2024, après un investissement de 15 millions d’euros et l’arrivée d’un nouvel actionnaire.
Des actions incontournables et la fin d’une ère
Le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé la liquidation judiciaire, permettant une poursuite des activités jusqu’au 28 mai 2025. À cette date, des offres potentielles de repreneurs seront examinées. La CGT Services a exprimé sa préoccupation quant à la situation des employés, déclarant que « cette annonce violente et brutale plonge les salariés dans une situation très précaire ».
Jennyfer, connue pour son orientation vers les jeunes de 10 à 19 ans, avait tenté de se réinventer en 2019 avec un changement de nom temporaire de « Don’t Call Me Jennyfer », avant de revenir à son nom d’origine fin 2024. En juin 2023, l’entreprise avait déjà fait face à des difficultés, conduisant à des réductions d’effectifs, sans pour autant fermer des magasins.
Un contexte difficile pour l’industrie textile
Le secteur du prêt-à-porter français est de plus en plus frappé par une crise profonde. D’autres marques, telles que Camaïeu et Kookaï, ont également été contraintes de fermer des boutiques en raison de la concurrence croissante du secteur de la fast-fashion et des défis économiques persistants. Cette situation soulève des questions sur la viabilité à long terme de nombreuses enseignes du secteur.
Au-delà de la liquidation, c’est un avenir incertain qui se profile pour de nombreux salariés et acteurs de l’industrie textile en France.