François Fillon a été définitivement reconnu coupable dans l’affaire des emplois fictifs d’assistante parlementaire de son épouse, un cas qui a secoué le paysage politique français. Le mardi 17 juin, la cour d’appel de Paris a rendu son délibéré, infligeant à l’ancien Premier ministre quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.
La cour a considéré que Fillon avait échappé à la peine de prison ferme qui avait été prononcée lors d’une précédente audience en mai 2022. Ce jugement arrive plus de huit ans après que les révélations sur les emplois fictifs de son épouse Penelope aient fait l’objet d’une attention médiatique considérable.
Une « blessure morale » pour Fillon
Lors du procès, l’ancien candidat à l’élection présidentielle a exprimé un sentiment de « blessure morale » en raison de sa peine d’inéligibilité, tout en déclarant qu’il se consacrerait désormais à son activité de conseil sans intention de revenir en politique. Il a également évoqué ses revenus, estimant à 485 000 euros annuels.
Fillon a souligné qu’il avait été traité de « manière un peu particulière » en raison de ses ambitions politiques, une réflexion qui démontre l’impact personnel et professionnel qu’a eu cette affaire sur sa vie.
Répercussions financières et dommages indemnités
En plus de sa peine, François Fillon et ses co-prévenus ont été condamnés à verser environ 800 000 euros à l’Assemblée nationale, somme considérée comme un dédommagement pour les irrégularités observées dans le contrat d’assistante parlementaire de Penelope Fillon. La cour a validé un montant de 126 167 euros pour l’Assemblée, en confirmant que cette somme était due au contrat de 2012-2013.
Les jugements rendus par la cour d’appel témoignent des complexités juridiques qui entourent ces affaires de détournement de fonds publics et soulignent la nécessité de clarté dans les réglementations concernant l’emploi d’assistants parlementaires.