Eurovision 2025 : Les tensions politiques entourant la participation d’Israël

Une semaine avant la finale de l’Eurovision 2025

Dans une semaine, la finale du 69e Concours Eurovision de la chanson se déroulera à Bâle, en Suisse, un an après que le gagnant, Nemo, ait conquis le cœur du public lors de la compétition de l’année dernière à Malmö, en Suède.

Des débats enflammes autour de la participation d’Israël

Cependant, ce festival de pop, de paillettes et de glamour sur scène est à nouveau le théâtre de tensions politiques en coulisses. Les préoccupations de certains membres de l’EBU s’amplifient concernant la participation d’Israël à cet événement musical qui attire des millions de téléspectateurs.

Cette année, l’entrée irlandaise, Emmy, est actuellement en répétitions avec sa chanson « Laika Party » en vue de sa demi-finale prévue jeudi soir, diffusée sur RTÉ Two et RTÉ Player à partir de 20h.

Le débat autour de l’entrée israélienne

La candidate israélienne, Yuval Raphael, 24 ans, survivante de l’attaque du festival Nova le 7 octobre, interprétera le titre « A New Day Has Risen ». Sa sélection a été faite par Kan, le diffuseur public israélien et membre de l’EBU.

Toutes ces tensions relatives à la participation d’Israël persistent depuis l’année dernière, où des manifestations ont eu lieu dans les rues de Malmö. L’EBU a maintenu que la participation d’Israël était justifiée car le pays est représenté par son diffuseur public et non par son gouvernement.

Une dynamique de contestation

Des appels à des discussions sur la participation d’Israël sont également émis par plusieurs diffuseurs, dont RTÉ, RTVE (Espagne) et RTV Slo (Slovénie), suite à l’augmentation des tensions politiques. Le directeur général de RTÉ, Kevin Bakhurst, a confirmé que l’organisation avait demandé à l’EBU de discuter de cette question.

« Je suis horrifié par les événements en cours au Moyen-Orient et par leur impact tragique sur les civils à Gaza », a-t-il déclaré, reconnaissant également la pression politique exercée sur Kan par le gouvernement israélien. Malgré ces préoccupations, Bakhurst a précisé que l’Irlande « n’était pas en mesure de se retirer » de l’Eurovision.

Le rôle de l’EBU face aux critiques

Martin Green, directeur du Concours Eurovision, a répondu aux critiques, affirmant que l’EBU n’est pas à l’abri des événements mondiaux, mais que son rôle est de garantir que le concours reste un événement universel promouvant les connexions, la diversité et l’inclusion à travers la musique.

Cependant, les critiques font valoir que Kan ne peut pas être séparé des politiques du gouvernement israélien, surtout dans le contexte actuel à Gaza.

Les vies en jeu et les concours politiques

Avec plus de 70 anciens participants à l’Eurovision, incluant le gagnant Charlie McGettigan, qui ont signé une lettre conjointe demandant l’exclusion d’Israël, et les manifestations croissantes en dehors de RTÉ, la pression sur l’EBU pour qu’il reconsidère la participation d’Israël s’accroît.

Alors que le compte à rebours jusqu’à la finale de samedi prochain commence, le débat sur la participation d’Israël continue d’assombrir ce qui est normalement un événement mondial majeur, célébrant la musique et la diversité.

Une édition 2025 à surveiller

Le résultat de cette année pourrait avoir des répercussions sur la manière dont l’Eurovision sera perçu dans son histoire riche et complexe. Des questions demeurent sur la façon dont les organisateurs réagiront à la contestation entourant la participation d’Israël.

Sera-t-elle, cette année, l’édition la plus contestée de l’Eurovision jamais vue ?

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