
Les entreprises américaines ne cessent d’innover, et un nouvel exploit pourrait bien couper le souffle des amateurs de la nature. Colossal Biosciences a récemment annoncé avoir réussi à désextincter un véritable symbole de la fantasy : le loup géant, connu pour ses apparitions dans des œuvres de fiction comme «Game of Thrones» et «World of Warcraft». Cette avancée scientifique s’appuie sur des recherches approfondies dans le domaine de la génétique.
Le phénomène de la désextinction a captivé l’imagination du public, se manifestant dans des récits de fiction, mais aujourd’hui, il semble qu’il prenne vie. Avec les naissances de Romulus, Remus, et Khaleesi, ces trois petits canidés sont issus d’une manipulation génétique inspirée par l’ADN de loups gris, tout cela dans l’espoir de raviver des espèces disparues. Toutefois, le loup géant réel, appelé Canis dirus, a disparu il y a plus de 10 000 ans.
L’Innovation mise à l’épreuve
La une du magazine «Time» présente Romulus, en l’accompagnant d’un message accrocheur : Extinct rayé d’un trait rouge. Un bruit médiatique qui n’est pas sans susciter des critiques. Les membres du milieu scientifique doutent de la légitimité de cette désextinction, pointant du doigt une simple modifications génétique de loup gris plutôt qu’un véritable retour à la vie de l’espèce disparue.
Ce débat soulève des questions fondamentales : Qu’est-ce qui définit une espèce? Les trois louveteaux peuvent partager 99,5% de leur ADN avec le loup sinistre, mais cela ne suffit pas à établir qu’ils en sont le véritable équivalent. Selon Beth Shapiro, biologiste reconnue et désormais directrice scientifique de Colossal, seules 20 modifications ont été effectuées sur 14 gènes, soulevant des préoccupations éthiques sur le chemin emprunté par la science.
Voix discordantes et méfiance
Face à cet engouement médiatique, plusieurs voix s’élèvent pour plaider en faveur de la protection des espèces menacées plutôt qu’une telle expérimentation. L’argent investi dans la désextinction, estimé à 10,2 milliards de dollars pour Colossal Biosciences, pourrait être mieux utilisé pour la conservation de la biodiversité existante. En fin de compte, la question persiste : avons-nous vraiment appris des échecs narratifs tels que celui de Jurassic Park?
Pour suivre l’évolution de cette fascinante aventure scientifique – entre obsession médiatique et découvertes audacieuses – il sera intéressant de voir comment le public et la communauté scientifique réagiront face à ces développements.
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