
L’historien Pierre Nora, figure emblématique des ‘Lieux de mémoire’, est décédé le 2 juin à l’âge de 93 ans. Cet intellectuel de renom a façonné notre compréhension de l’identité nationale française.
Né le 17 novembre 1931 à Paris, Pierre Nora a brillamment œuvré dans le monde de l’édition et de l’histoire. Il a obtenu le Grand prix national d’histoire en 1993 et a été élu à l’Académie française en 2001. Selon sa famille, il s’est éteint paisiblement à son domicile.
Il a fondé la revue Le Débat et a été un membre clé de la fondation Saint-Simon, cherchant à réconcilier le monde économique et politique. En 1984, il a lancé le premier volume des ‘Lieux de mémoire’, une œuvre qui rassemblerait la voix de 130 historiens sur des thèmes identitaires tels que le Panthéon ou la Marseillaise.
Dans une rétrospective de son œuvre, il affirmait : ‘J’ai voulu étudier la mémoire nationale et, plutôt que de faire des généralités, il m’a paru plus excitant d’étudier les lieux où elle s’est condensée et exprimée.’
Au-delà de sa contribution académique, Pierre Nora a également mené des réflexions sur la mémoire collective. Son engagement dans des débats contemporains, notamment à travers l’association ‘Liberté pour l’histoire’, a marqué son époque.
Dans son autobiographie, Jeunesse, publiée en 2021, il évoque sa vie et ses défis, tout en cherchant à transmettre des leçons à son fils. En résumé, Pierre Nora était non seulement un historien, mais un véritable ‘déchiffreur de l’identité française’, laissant un héritage indélébile dans le paysage intellectuel français.

