
Le lundi 19 mai 2025, des chauffeurs de taxi à travers toute la France s’étaient mobilisés pour une nouvelle journée de grève, avec des manifestations notables à Paris, Pau et Nantes. Ces actions de protestation sont en réponse à un projet de tarification imposé par l’Assurance maladie concernant les transports de malades, qui inquiète les chauffeurs de taxi conventionnés.
Des revendications fortes à travers le pays
Les taxis se sont mobilisés massivement, exprimant leur colère face à des modifications tarifaires qui pourraient impacter jusqu’à 85% d’entre eux. À Pau, par exemple, la circulation était complètement bloquée dans le centre-ville. La police nationale a signalé la saturation des axes routiers, rendant l’accès à certaines zones pratiquement impossible. Stéphane Abeilhon, porte-parole de l’Organisation syndicale des taxis de la Haute-Garonne, a affirmé : ‘Nous allons exiger des actes et puis des paroles’.
La situation à Paris
À Paris, les manifestations se sont intensifiées près du ministère des Transports, où les chauffeurs de taxi ont fait entendre leurs revendications. Plus de 5 000 véhicules étaient attendus pour cette journée, et des tensions ont été signalées près du boulevard Raspail, où des pneus ont été incendiés et des gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l’ordre.
Les préoccupations des chauffeurs
Les chauffeurs mettent en avant que la réforme proposée menace leur équilibre économique. Dominique Buisson, secrétaire national de la Fédération nationale du taxi, a déclaré : ‘Nous dépendons de sept ministères. À la dernière réunion, aucun ministre n’était présent’. Avec des coûts de transport de malades ayant atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, les préoccupations sont justifiées.
Impact de la nouvelle tarification
Le projet de nouvelle tarification, qui devrait entrer en vigueur le 1er octobre, doit mettre en place un système de rémunération basé sur un forfait de prise en charge et une tarification kilométrique. Les chauffeurs affirment que cela ne prend pas en compte les réalités du terrain, notamment les variations de temps de trajet.
Nantes en protestation
À Nantes, environ 200 taxis se sont également mobilisés pour exprimer leurs revendications. Selon Moblé Ndakakanu, du syndicat des taxis de Loire-Atlantique, ‘Nous avons quitté les lieux à 8h, en deux équipes’. La colère grandit face à la gestion unilatérale de cette réforme qui pourrait affecter les revenus des chauffeurs.

