
Ont-ils échangé certaines addictions pour de nouvelles pratiques à risques ? Selon une étude récente, les adolescents européens voient une baisse de leur consommation d’alcool, de drogues et de cigarettes, tandis que de nouvelles formes d’addictions prennent de l’ampleur. Cette étude, réalisée par l’Agence européenne des drogues (EUDA), souligne des changements significatifs dans les comportements des jeunes.
L’EUDA indique que « la consommation de substances chez les jeunes de 15 à 16 ans en Europe continue de décliner sur le long terme, mais de nouveaux risques comportementaux et sanitaires progressent. » Ainsi, la cigarette électronique, dont la consommation a connu une hausse franche, est devenue une des principales préoccupations.
En effet, l’utilisation de la cigarette électronique parmi les adolescents a pratiquement doublé, passant de 14 % en 2019 à 22 % en 2024. Les filles, en particulier, semblent être plus susceptibles d’essayer le vapotage, avec 46 % ayant expérimenté cette pratique au moins une fois contre 41 % chez les garçons.
Une tendance à la baisse des addictions classiques
En revanche, la consommation de tabac parmi les jeunes a connu une nette diminution, passant de 33 % en 1995 à seulement 18 % en 2024. La tendance à la baisse s’observe également pour la consommation d’alcool, qui a chuté de 55 % à 43 % dans la même période.
Les drogues illicites montrent également des signes d’abandon, le nombre de jeunes ayant expérimenté ces substances passant de 19 % en 2011 à 14 % en 2024. Un changement positif notable, mais qui est assombri par l’augmentation des addictions aux médicaments, incluant les tranquillisants et les analgésiques, avec 14 % des adolescents déclarant en avoir consommé.
Le danger des jeux d’argent
Les jeux d’argent en ligne représentent une menace grandissante, la part des 15-16 ans qui ont joué au moins une fois dans l’année ayant doublé entre 2019 et 2024, passant de 8 % à 14 %. Ce phénomène est particulièrement marqué chez les jeunes filles, que l’on voit augmenter de manière alarmante à ce sujet.
Pour conclure, cette enquête réalisée auprès de 113 882 élèves dans 37 pays européens montre qu’en dépit des efforts pour réduire la consommation de substances classiques, de nouveaux défis en matière d’addiction émergent, nécessitant une attention particulière des parents et des éducateurs.
