La Bourse de Paris prévoit un redressement mardi matin, stimulée par une détente dans les tensions commerciales, qui avaient provoqué une chute de 12% lors des trois dernières sessions.

Vers 8h15, le contrat « future » pour avril a augmenté de 152 points, atteignant 7081 points, indiquant une ouverture potentiellement au-delà de 7000 points, qui avait été franchi à la baisse hier.

Ce rebond fait suite à un retournement impressionnant à Wall Street, où le Nasdaq a clôturé à +0,1% après une chute de 5,2% en début de journée.

Les perspectives de discussions entre les États-Unis et leurs partenaires, malgré les tensions provoquées par l’annonce des droits de douane réciproques par Donald Trump, ont favorisé ce retournement. Scott Bessent, secrétaire au Trésor, a déclaré dans une interview que l’administration américaine est ouverte à des négociations pour réduire les barrières commerciales.

Le rebond à New York a également soutenu les marchés asiatiques, avec une hausse de 6% pour l’indice Nikkei de Tokyo et une augmentation plus modeste de 0,7% pour le Hang Seng à Hong Kong, qui a récupéré d’une chute de 13% la veille.

Les experts de Deutsche Bank estiment que l’incertitude sur les marchés européens pourrait avoir atteint son paroxysme. Ils avancent que les surprises déjà constatées sont désormais intégrées dans la volatilité actuelle.

Dans ce contexte, les valorisations des actions européennes semblent de plus en plus attractives. Les secteurs les plus touchés par les tensions commerciales, comme les matériaux de base, la technologie et les banques, devraient afficher les plus fortes progressions ce jeudi.

Avec l’espoir d’une intervention de la Fed pour soutenir l’économie, le moral des marchés est en hausse. Les analystes de Goldman Sachs anticipent trois baisses consécutives de taux de 25 points de base dès juin, même sans récession.

L’apaisement des tensions commerciales relance l’intérêt pour les actifs risqués, contribuant ainsi à la hausse des rendements obligataires, le rendement des Treasuries à 10 ans dépassant 4,15%.

Dans le marché des devises, le dollar se maintient bien face à la pression des droits de douane, tandis que l’euro tente un retour vers 1,0975.

Les prix du pétrole repartent également à la hausse, le brut léger américain augmentant de 1% autour de 61,3 dollars le baril, et le Brent de mer du Nord se négociant autour de 64,8 dollars (+0,9%).

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