C’est un chapitre qui se ferme pour Marineland, le célèbre zoo marin d’Antibes. Ce dimanche, le parc annoncera sa fermeture définitive après 55 ans d’existence. Cette décision, prise par la direction du parc, met fin à un lieu qui a accueilli des millions de visiteurs et a connu des évolutions significatives au fil des décennies.

Une histoire riche depuis 1970

Marineland a été fondé dans les années 1970 par Roland de la Poype, un ancien pilote de chasse passionné par la vie marine. Il a voulu créer un espace permettant au public de découvrir des animaux marins dans un cadre unique, à 300 mètres de la mer.

‘Le public (…) a fait connaissance avec nos animaux (…). Ils sont très intelligents, intéressants et sympathiques.’

Roland de la Poype, fondateur de Marineland

Des agrandissements significatifs

Dans les années 1980 et 1990, le parc s’est étendu et diversifié avec l’ajout d’attractions comme le centre aquatique « Aquasplash ». Le succès du parc a permis d’attirer jusqu’à trois millions de visiteurs par an, malgré des controverses croissantes sur les conditions de vie des animaux.

Les défis des années récentes

Face à des catastrophes naturelles et des problèmes de gestion des installations, la réputation du parc a commencé à s’effriter. La mort malheureuse d’un cétacé en 2015 a suscité des inquiétudes sur la qualité de l’eau des bassins et a renforcé les critiques des défenseurs des droits des animaux.

Une nouvelle législation et la fermeture

La loi de 2021 interdisant les spectacles de cétacés a été le coup fatal pour Marineland. La fréquentation du parc a chuté, avec une perte de 70% de visiteurs en dix ans. La fermeture imminente marque la fin d’une époque pour ce zoo, qui comptait encore près de 490.000 visites en 2025.

Un avenir incertain pour les animaux

Il reste maintenant à déterminer combien d’animaux et de travailleurs seront affectés par cette fermeture. Alors que des négociations sont en cours pour l’avenir des 103 employés, des actions en justice sont également en cours pour la protection des cétacés restants, dont deux orques qui étaient censées être vendues.

‘Les gens doivent prendre conscience de ce qui est en jeu ici’, affirment les défenseurs de la cause animale.

Conclusion

Marineland, qui était autrefois un joyau de la Côte d’Azur, subit aujourd’hui les conséquences d’un changement de mentalité vis-à-vis des spectacles animaliers. La fermeture des portes de ce parc laisse place à de nombreuses questions concernant le bien-être des animaux et l’avenir des spectacles marins.